Où sont les sources de la motivation?

Que voilà un beau sujet de dissertation et de philosophie. C’est effectivement un sujet en or sur lequel ils (les philosophes) s’en donnent encore aujourd’hui à cœur joie.  Essayons d’être factuel et envisageons les sources de la motivation au travail, mais pas que…

Petit rappel, « La motivation:  Energie qui nous fait bouger vers un but avec plaisir ».

A chaque instant, notre cerveau bouillonne d’idées qui le traversent fugitivement. Elles naissent de la rencontre avec un visage, un son, une sensation, une émotion qui associés aux informations acquises, finissent par transcender les idées, les rêves.

Certaines d’entre elles s’imprègnent plus profondément, reviennent régulièrement et se renforcent. On pourrait dire qu’elles se polarisent, se concrétisent, se formalisent. Et comme elles sont souvent présentes à notre esprit, celui-ci lui associe de plus en plus d’informations, filtre celles qui gravitent autour de ces idées, qui deviennent petit à petit des envies, ou des désirs.

Envie, désir…

Envie de voir Rome, de faire un beau voyage, de voir plus souvent les enfants, d’avoir un travail enrichissant, de manger du chocolat, d’arrêter de fumer…. Ainsi la liste de nos envies s’allongent régulièrement mais aussi certaines disparaissent  « envie éphémère « .

Entre envie et désir, la distinction n’est pas évidente. Certains disent qu’une envie est plus passagère qu’un désir, d’autres disent qu’on parle plus d’envie pour les objets de consommation, « j’ai envie d’avoir ce PC ». Il y en a qui décrivent l’envie comme des tentations extérieures (envie d’un café, envie de visiter le Taj Mahal, …), tandis que le désir serait plus intériorisé ( je desire être connu, je désire être aimé). On entend dire aussi que des personnes en dépression n’ont plus de désir, mais on entend aussi qu’ils n’ont plus envie de rien. Laissons cela, sans grande importance pour notre propos.

Nous dirons simplement qu’au commencement de tout il y a toujours un ensemble d’idées, de rêves, qui s’agglutine progressivement en envie ou désir, du moins pour l’homme (pour Dieu, personne ne sait d’où lui venait l’envie de créer le monde… 😉 ).

Toutes nos envies n’enclenchent évidemment pas nos actions et ne libèrent pas notre énergie pour les satisfaire. Heureusement ! Quand cependant l’envie continue à se renforcer, elle finit par devenir un besoin. Un vrai besoin. L’envie est optionnelle, le besoin est essentiel. C’est-à-dire quelque chose dont on ne peut pas se passer sous peine de….Sous peine de quoi ?

C’est ce qui a fait l’objet de beaucoup d’études mais la plus courante et la plus citée, sans être nécessairement la plus fidèle, est celle du psychologue américain Abraham Maslow avec l’élaboration de sa pyramide, qui classe et hiérarchise l’ensemble des besoins humains. Un paquet d’autres théories sur les besoins humains existe dont nous n’avons pas réellement besoin pour notre propos.

Les besoins de Maslow, répartis en cinq niveaux, commencent par le besoins fondamental, celui de vivre, ou besoins physiologique ( boire, manger, etc), puis celui de sécurité (logement, police..) puis celui d’appartenance (famille, groupe, clan, parti ) puis celui d’estime de soi ( être quelque chose pour quelqu’un) et enfin celui d’accomplissement ( faire quelque chose de sa vie).

C’est en fait le manque qui va créer le but, qui va libérer l’énergie de mise en mouvement pour l’atteindre, libérer aussi l’hormone du plaisir pour l’entretenir si et seulement si l’action déclenchée correspond à nos valeurs personnelles.

Je peux avoir un fort besoin d’argent, mais si l’action qui est enclenchée me le fait voler, ce qui ne correspond pas du tout à mes valeurs, le plaisir ne sera évidemment pas présent.

Dès que nous avons obtenu ce dont nous avions besoin, que nous avons comblé le manque, il ne nous manque forcément plus et nous chercherons à satisfaire un autre besoins, combler un autre manque.

La motivation  est donc une boucle qui naît du cycle de transformation, d’une idée en envie, de l’envie en besoin et de l’enclenchement des actions pour le combler en respectant ses valeurs.

Bien.  A quoi tout cela sert-il pour l’entreprise, pour le manager, les responsables?  C’est ce que nous verrons dans le prochain article : Le manager, les responsables sont des professionnels de la motivation de leurs équipes (efficacité et bien-être) et de la motivation de leurs clients (participer à la satisfaction de leurs besoins).

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*